L’assistance ventriculaire gauche implantable (Assistance mécanique du coeur)
Lorsqu’un patient se trouve en insuffisance cardiaque terminale, que les traitements moins invasifs ont épuisé leurs effets et qu’il risque de décéder sous peu, il est possible de remplacer la fonction du cœur par une machine d'assistance cardiaque.
Ce dispositif est utilisé pour pomper le sang dans l'organisme, rôle normal du cœur qu’il ne peut plus assurer en raison de sa faiblesse.
L'intervention chirurgicale nécessaire au placement de cette assistance cardiaque est assez lourde, de même que la surveillance post-opératoire immédiate.
Il existe 3 types d’assistances mécaniques du cœur :
- la contre-pulsion intra-aortique ;
- l’oxygénation extra-corporelle par membrane (ECMO) ;
- l’assistance ventriculaire implantable.
L’assistance ventriculaire gauche implantable (cœur artificiel) est une pompe mécanique fonctionnant sur batteries (rechargeables) qui permet la circulation sanguine, comme le ferait un cœur normal. Ce dispositif est implanté définitivement ou comme alternative à la transplantation cardiaque.
Il s’agit d’une intervention particulièrement lourde qui s’adresse surtout aux patients en attente d’une transplantation et dont on estime qu’ils pourraient ne pas survivre jusqu’à la greffe.
En Belgique, ce dispositif n’est proposé qu’aux patients âgés de maximum 65 ans en attente de transplantation cardiaque.
L’intervention dure environ 6 heures.
Le patient est hospitalisé pendant 1 semaine au Service de pathologies cardiaques intensives puis 2 semaines dans l’Unité de chirurgie cardiaque.
Avant l’intervention :
- le patient est admis au Service de pathologies cardiaques intensives 1 à 2 jours avant l’intervention pour la pose d’un cathéter d’artère pulmonaire afin de mesurer la pression et le débit cardiaques.
La veille de l’intervention :
- le cardiologue complète le dossier médical du patient : une radiographie du thorax, un électrocardiogramme ainsi qu’une prise de sang font partie des examens pratiqués ;
- le personnel soignant questionne le patient sur les médicaments qu’il prend et ses allergies éventuelles ;
- une tonte du thorax et une douche avec du savon antiseptique sont réalisées la veille. Cette douche sera répétée le jour de l’intervention afin de limiter au maximum le risque d’infection ;
- le patient devra retirer son alliance avant de descendre au bloc opératoire.
- avant l’intervention, il doit être à jeun (ne rien boire ni manger à partir de minuit la veille).
Le matin de l’intervention, après avoir pris une douche avec le savon désinfectant et ôté bijoux, prothèses dentaires... l’infirmier administre au patient la prémédication prescrite par l’anesthésiste.
Au quartier opératoire, le patient est pris en charge par les anesthésistes et les infirmières.
Les chirurgiens ouvrent le thorax du patient pour atteindre le cœur. Ils connectent ensuite une pompe à la pointe du ventricule gauche pour drainer le sang et le renvoyer dans l’aorte ascendante puis dans l’organisme pour irriguer l’ensemble des organes.
La pompe est connectée à une source de courant électrique et à un contrôleur qui règle le fonctionnement de la pompe par un câble électrique à travers la peau de la paroi abdominale. L'énergie électrique nécessaire au fonctionnement de la pompe peut être fournie soit par le courant de distribution lorsque le contrôleur est connecté à une prise de courant murale, soit par des batteries portables et rechargeables. Le patient peut dès lors être déconnecté de toute attache et déambuler en emportant sur lui le contrôleur compact et deux batteries.
Le patient pourra prendre des douches à condition de protéger le boîtier de contrôle à l’aide d’un sac étanche et de placer un pansement étanche sur la sortie du câble. Il ne pourra pas prendre de bains.
Le risque de complication thromboembolique (formation de caillots) existe. Le patient se voit prescrire un traitement anti-coagulant.
Le risque d’hémorragies, notamment digestives est réel.
Le patient sera suivi en consultation toutes les semaines pendant 1 mois ; puis toutes les 2 semaines pendant 2 mois, puis toutes les 3 semaines puis tous les mois. Après 1 an, le patient sera vu en consultation tous les 2 mois.
La période de convalescence dure 3 à 4 mois. Le patient ne pourra pas fournir d’efforts durant cette période.
Contact et rendez-vous
Tel: 02 764 28 88